GROS CALIBRES, LE BLOG HORLOGER PAS TOUJOURS À L’HEURE.

Les montres, le début – Jean Buchser.

Published by

on

Les montres ? C’est une vieille histoire…

Ca commence probablement en 1969.

J’ai 6 ans.

Mes parents m’apprennent à lire l’heure sur une montre découpée dans un carton, dessinée par Maman et dotée de deux aiguilles taillées dans le même carton. Elles sont maintenues par une attache parisienne dorée.

Toutes les heures sont notées, et en plus petit, les minutes, de 5 en 5.

J’apprends assez vite. Il faut dire que je suis motivé, puisque Papa me promet de m’offrir une vraie montre lorsque je saurai lire l’heure !

J’admire souvent la sienne…

Il s’agit d’un chronographe Bucherer, au cadran « panda », avec un bracelet Tropic Sport, et motorisé par un Lemania.

J’adore contempler cette trotteuse qui se rue à la conquête du temps chaque fois que mon père appuie sur le bouton du haut, puis son retour, vif comme l’éclair, lorsqu’il presse le bouton du bas.

J’ai parfois le droit d’essayer…. C’est magique !

Il y fait attention, Papa, à sa montre…

Il a acheté une Bucherer parce que ça lui rappelle notre patronyme.

J’aime l’idée.

Je sais maintenant lire l’heure. On est en week-end à Interlaken, en Suisse Allemande. Mes parents m’emmènent chez un horloger, et m’invitent à choisir une Tissot, de format « Garçonnet », « Junior » dans d’autres marques… à la taille compatible avec mon fin poignet.

Trois aiguilles, mécanique, au cadran argent. Elle est magnifique, avec son bracelet de cuir noir.

A peine sorti du magasin, je me prends très vite un poteau, tant j’ai les yeux rivés sur MA montre…

La nuit, les aiguilles et les index sont lumineux…Magique !

Vers 9 ans, c’est une Yema Sous-Marine qui rejoint mon poignet.

Une montre de plongée, comme l’une des montres de Papa…

En 1976, je reçois de l’argent pour ma Confirmation…qui va être investi dans l’horlogerie !

J’ai en effet repéré un chrono Seiko, « big eye » 6139-7060, automatique qui plus est, et doté d’un bracelet acier !

Le virus est déjà irrémédiablement présent… Je n’ai que 13 ans…

Pendant 30 ans, ce sont les stylos à plume qui vont toutefois occuper une place de choix dans mes tendances à la collectionnite aigüe, avec un pic entre mes 35 et mes 52 ans.

J’ai quelques montres, bien sûr, dont plusieurs à quartz, deux ou trois Seiko, autant de Yema, une ou deux Tissot, et des babioles qui me feraient honte si je ne me souvenais pas que l’on commence toujours petit, dans la vie…

Un jour de Noël, probablement en 2010, mon père m’offre une de ses deux Bucherer, un superbe Supercompressor des années 70, en état parfait, hormis le verre légèrement fendu, et que je vais rapidement remplacer.

L’année suivante, toujours à Noël, son fameux chrono Bucherer arrive à mon poignet, lui aussi, quasi neuf, tant il y faisait attention.

Ce sont les plus beaux cadeaux de mon père… Donnés de son vivant… Quelle chance !

Je rentre dans le monde du vintage, par la grande porte.

Si j’aime les stylos et les montres, je ne suis insensible ni aux couteaux, ni aux voitures.

Rien de fabuleux pour autant, dans ma vie d’automobiliste, mais je parviens enfin à m’offrir une Chevrolet Camaro jaune aux bandes « Rallye » noires en 2014.

En 2015, je crashe cette fabuleuse auto dans un accident où ma survie relève du miracle.

Chevrolet hésite à importer la Camaro 2016 en France, dans le doute j’attends quelques mois… et convertis en montres une partie de l’indemnité d’assurance…

C’est à Bruxelles en début 2018, que je trouve ma première Yema Superman 241117…

On connaît la suite… Le Club Yema, Batilou, et je vends des stylos pour m’offrir des montres !

Et je repense souvent à la montre en carton…

Merci Papa et Maman !


Jean BUCHSER


Une réponse à « Les montres, le début – Jean Buchser. »

  1. Avatar de Lambert Pierre
    Lambert Pierre

    Très bel article, plein de poésie et de d’émerveillements enfantins. Comme souvent dans tes posts
    Bravo et merci

    J’aime

Laisser un commentaire