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Mike s’emballe sur Yema !

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Salut à vous chers lecteurs, comme vous le savez Yema est une marque qui est chère à notre cœur et, à travers cet article, nous allons vous présenter dans un premiers temps quelques-uns de leurs derniers modèles :

  • La Superman Gilt Manufacture
  • La Superman Swiss Made
  • La Wristmaster Slim Manufacture Limited Edition
  • La Radiance (modèle pour femme)

Enfin, nous aurons le grand plaisir de vous faire faire le tour de la manufacture de Morteau, où votre serviteur a eu le privilège d’être invité pendant 2 jours début avril.

Commençons par la première des trois nouveautés : une Superman très habillée !

Allez Superman, c’est pas l’heure de picoler, au maille maintenant !

Yema Superman Gilt Manufacture

Comme vous le savez Yema a absolument voulu recentrer son activité sur la production de calibres conçus, produits et assemblés chez eux, à Morteau.

Nous avions réalisés quelques reviews sur les premières Yema Manufacture :

Aujourd’hui, je suis très heureux de vous présenter une Superman qui peut être clivante : la « Gilt ».

Alors pourquoi clivante vous allez me dire ?

Nous allons nous pencher sur la définition du mot Gilt en horlogerie : ce terme, emprunté à l’anglais, signifie « doré » et se réfère aux index et aiguilles dorés.

Cela peut donc choquer sur une plongeuse mais voici quelques exemples de montres de plongée qui arborent cette finition :

  • Rolex Submariner:
    • Certains modèles vintage de la Rolex Submariner sont très prisés pour leurs cadrans « gilt », où les inscriptions et les index sont dorés. Ces modèles sont devenus des pièces de collection très recherchées.
    • Plus récemment, Rolex propose des modèles en or jaune avec des finitions qui rappellent l’esthétique « gilt ».
  • Tudor Black Bay Fifty-Eight 18K:
    • Tudor propose une version en or jaune de sa Black Bay Fifty-Eight, avec un cadran et des détails dorés qui évoquent le style « gilt ». Cette montre combine l’esprit des montres de plongée classiques avec une touche de luxe.
  • Omega Seamaster 300:
    • Omega propose des versions de sa Seamaster 300 en or Sedna™ ou en or jaune, avec des détails qui rappellent le style « gilt ».

Chez Yema, la Superman avait eu droit à une version de type Guilt avec la Superman Bronze, comme ici la sublime Black GMT de votre serviteur :

Cette Superman CMM10 Gilt sortie en toute fin d’année 2024, et disponible en 4 couleurs : bleue, verte, noire et beige.

Chez Gros Calibres, on est gourmand donc nous avons acheté la verte et la bleue.

Elles reprennent le boitier des Superman Steel Manufacture ainsi que leur bracelet mais les modifications sont les suivantes :

  • Cadran : Yema nous parle d’une finition semi-brillante mais le cadran de nos deux Guilt sont soleillés. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont absolument superbes et d’une élégance totale. A mon sens, les plus beaux cadrans jamais installés dans une Superman !
  • Aiguilles, index et typographie : index appliqués dorés, aiguilles dorées dont la fameuse trotteuse lollipop, typographie doré. C’est bling mais c’est ultra chicos !
  • Lunette : alors là, pour certains, c’est le talon d’Achille de de cette Superman car soit un adore, soit on déteste. Mais pourquoi la détester ? Elle est moche ou quoi ? Pas du tout mon jeune bougre amateur de vieilles vintages défraichies. La lunette des GILT est en saphir à effet miroir et, en fonction de la lumière, apparaissent ou pas les graduations de celle-ci !

Pour le reste, on est comme je vous l’indiquais sur les bases de la Steel : bracelet scale avec vis pour ôter les maillons, fond de boite transparent saphir et bien évidemment le calibre manufacture CMM10 (70 heures de réserve de marche et promise de précision entre -3 / +5 secondes). Nos deux exemplaires tournant à quasiment zéro de dérive.

C’est toujours super bien fini et c’est fait à Morteau donc c’est français Monsieur ! Le calibre CMM10 voit sa platine et ses ponts produits dans les ateliers de Yema sur leur propres machines, d’où le terme manufacture horlogère.

Nous y reviendrons plus bas dans la suite de l’article relative à notre visite des ateliers de Morteau.

Elle s’adresse à qui cette Guilt alors ? Chez Gros Calibres, nous dirions aux mecs sévèrement burnés qui ne rechignent pas à porter une plongeuse avec un costard !

Donc mec, si tu es du genre à emmener ton opinel au restaurant pour becter, tu peux passer ton chemin car cette Superman Gilt est faite pour des gaziers chicos !

Plus sérieusement, la Yema Superman Gilt CMM10 est une véritable montre haut de gamme made in France ! Bravo Yema ! 18 / 20

Son prix est de 1790 € TTC avec une garantie de 5 ans.

Pour plus de détails : https://yema.com/fr/collections/superman-gilt

Nous allons rester sur la gamme Superman mais je vais vous parler d’une autre nouveauté.

Yema Superman Heritage (Swiss made)

Nos potes de Yema ont interrompu en fin d’année 2024 la commercialisation de toutes les Superman 500 avec des mouvements Yema 2000 et 3000 (GMT), une gamme qui était aux alentours de 1200 €, laissant donc la fameuse plongeuse démarrer à 1700 € avec son mouvement manufacture CMM10, prix qui peut ne pas être compatible avec tous les budgets.

Une Superman d’entrée de gamme était donc impérative pour combler ce vide et le cahier des charges étaient le suivant :

  • conserver ce segment tarifaire,
  • arrêter les Yema 2000 et 3000 dont certaines pièces étaient usinées en Asie et proposer un mouvement fiable à la bonne réputation,
  • assembler les montres en Suisse afin de libérer la charge de travail dans l’atelier de Morteau afin qu’ils se consacrent au montres manufacturées.

Alors cette nouvelle Superman, est-elle la nouvelle toolwatch abordable ultime ?

Au premier regard elle ressemble énormément à la génération de 2018 dont voici une photo :

Crédit photo Jérémie Klein

Le gros point commun est bien évidemment le design iconique de la Superman avec son bloc lunette et le mouvement suisse Sellita SW200.

Voici la nouvelle :

Crédit photo Jérémie Klein

Vous allez me dire que vous ne voyez pas la différence mais pourtant il y en a quelques unes dont voici les principales :

  • nouveaux coloris bleu et sable
Nous avons acheté la version sable dont voici quelques photos et vidéos :
  • bloc lunette et verre de la la Superman 500
Crédit photo Jérémie Klein
  • Fonds de boite avec les finitions de la Superman 500
  • Superluminova Grade A

Cette Superman d’entrée de gamme est à mon sens une véritable toolwatch avec son verre saphir, son étanchéité à 300 mètres et son calibre éprouvé.

Effectivement, je vous rappelle que le Sellita SW200 se trouve dans des montres telles que les ZRC vendues beaucoup plus cher comme cette Securicode Diver 300, présentée ici chez Ocarat à 2590 € :

Alors que la Superman Heritage est à 1190 € (sur bracelet acier Heritage) :

Ici à la rédaction, nous sommes clairement emballés par le retour de la gamme Heritage et, même avec une mise en situation dans le désert de Agafay, près de Marrakech, après une heure de quad intensif avec des chocs et des vibrations intenses, le mouvement est resté calé sur ses + 4 secondes de dérive journalière !

Sur bracelet Avel & Men Port Louis blanc lin

Allez, ça vaut un bon 17/20 pour le respect des codes vintages, les performances en toolwatch et un prix super contenu !

Voici le lien vers chez Yema pour ce modèle : https://yema.com/fr/products/yema-superman-heritage-ysup25a39-ems

Je vais maintenant laisser la parole à Jérémie qui a rejoint notre équipe depuis quelques temps. Il va nous régaler en nous parlant d’une Yema très originale.

Wristmaster Slim Manufacture Limited Edition (article par Jérémie Klein)

Yema a sorti de nombreux modèles manufacture avec du caractère et un gap significatif en termes de finition. J’avais eu l’occasion de vous faire un retour de ma skin diver ici même, qui jusqu’à fin 2024, pour moi LA sortie de Yema, LE modèle manufacture au caractère affirmé tout en osant une certaine prise de risque. Mais ça… c’était avant l’annonce de la Wristmaster slim édition limitée.

La wristmaster a toujours été un modèle intéressant à mes yeux, et ce dès l’annonce du kickstarter en Yema 2000. Un design osé reprenant les codes Yema de ses ainées et un niveau de finition exemplaire pour le prix demandé. Le cadran de l’époque avait suscité le débat, notamment à cause de ses aiguilles superman. A mes yeux, la wristmaster est surtout LE modèle qui lancera officiellement Yema en tant que manufacture. Une annonce compliquée, un lancement réussi et la première Yema manufacture dans ma collection. Un design réussi particulièrement cohérent avec l’utilisation du micro rotor CMM20, une qualité de réalisation excellente. Le seul défaut de ce modèle selon moi se situait dans son bracelet assez large qui aurait mérité d’être affiné à la boucle avec des micro réglages.

Fin 2024, Yema présente une nouvelle collection de wristmaster slim. La nouvelle version présente un CMM20 avec une nouvelle finition, un cadran dune intéressant et les lamages de la lunette retravaillés. Des couleurs pour tous les gouts, un style sport chic réussi. En parallèle de ce lancement, Yema annonça une édition limitée, un OVNI horloger, la version brushed.

Brushed VS Dune champagne

Le concept est simple, une wristmaster brossée de la tête au pied 😊 Boitier, lunette, cadran pont et platine du calibre, tout est brossé à la main. Un traitement PVD noir par-dessus permet de faire ressortir le brossage de manière originale et assez dingue. La wristmaster slim première du nom, avait déjà la capacité de jouer avec la lumière de manière importante de par son design et l’alternance des surfaces polies/brossées. Avec cette brushed, on passe dans une catégorie supérieure. La couleur de la montre, l’effet du brossage, tout interagit avec la lumière. Cette montre à la capacité de passer du noir au gris selon l’angle de la lumière, lui donnant une très forte présence au poignet. A la base, je ne suis pas fan des montres noires, je n’en n’ai aucune dans ma collection, mais celle la… elle est juste dingue !

Petit revue de madame 😊

Le boitier est très travaillé, géométrie asymétrique assez complexe. La finition brushed couplée au traitement PVD mettent bien en valeur le boitier. La lunette monobloc reçoit la même finition que le boitier. C’est réussi, c’est qualitatif et surtout, ça marche parfaitement.

Le cadran est sans doute l’élément qui m’a interpelé et qui peut cliver. La finition brushed du cadran est des plus réussie. Brossée à la main, on perçoit à la lumière des variations dans l’intensité et dans le sens du brossage. Avec le PVD, ça donne une finition assez dynamique qui change à la lumière au fil de la journée. Tout ceci lui procure une forte présence de la montre au poignet.

Le choix des index et des aiguilles peut interpeler. Je suis un grand fan des index de la traveller MR ainsi que ces aiguilles. Cette nouvelle combinaison m’a surpris voire déstabilisé dans un premier temps. Une fois la surprise passée, il est temps d’analyser un peu ça. Les index en relief de type baton sont polis. Les aiguilles sont facettées. La encore, interraction maximale avec la lumière. Le choix du 12 en index à midi peut dérouter, le design aurait parfaitement fonctionné sans, mais ça marche aussi. Le 12 est poli, il passe de l’argent brillant au noir selon l’angle de la lumière. Il faut le voir au poignet pour apprécier cette capacité à disparaitre du cadran selon la lumière. Réussi et habillé. Personnellement j’aurai préféré un double index plutôt que le 12 mais ce détail au final ne me gêne absolument pas. A noter un petit carré de lume au pied de chaque index pour avoir un peu de lume dans l’obscurité. Le lume des aiguilles est efficace, par contre pas facile de différencier l’aiguille des heures de celle des minutes dans l’obscurité. Mention spéciale à la trotteuse, full lume, design réussi, c’est un élément que l’apprécie particulièrement.

Passons au bracelet, finition identique à celle du boitier. LA nouveauté qui corrige les défauts du modèle original, il s’affine et dispose de micro-réglages. Finition exemplaire, à noter que nous sommes bien dans la gamme manufacture, le PVD a été appliqué sur 100% de la surface, y compris sur la tranche des maillons, détail qui fait souvent défaut sur ce type de finition. Le micro-réglage est pratique. Il doit y avoir moyen d’aller plus loin en termes d’intégration mais ça fait le job et ça répond à un vrai besoin. Le design qui s’affine correspond enfin parfaitement au design du boitier. L’ensemble boitier/bracelet est désormais parfaitement cohérent, un sans foute, bravo Yema.

Le CMM20 reçoit la même finition que le reste, c’est beau, c’est réussi. Yema souligne ainsi que ce calibre est à eux et qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec.

Pour résumer, cette montre avec cette finition brossée main avant traitement PVD est une réussite totale. Il fallait l’imaginer et oser le réaliser. A mes yeux le surcout demandé est dérisoire par rapport au travers apporté sur cette édition limitée et pour le fait que chaque modèle est ainsi unique. Un OVNI horloger, une dinguerie… on peut utiliser de nombreux qualificatifs. Une montre qui ne peut pas laisser indifférent. J’adore la mienne, un numéro qui n’arrivera jamais sur le marché de l’occasion 😉 Bravo Christopher, bravo Yema pour cette création, pour moi, un futur collector.

Si je devais formuler un souhait… une superman slim avec cette finition 😊

Parce que les photos valent mieux qu’un long discours, quelque phot de mon exemplaire (il s’agit de MA montre, pas d’un proto prêté par Yema, pas d’un modèle de prêt juste de mon coup de cœur de la fin d’année 2024 😊 )

Le 12 devient invisible !        
Aiguilles facettées avec lume
Lunette monobloc avec lamages redessinés
Finition du bracelet exemplaire
Superbe finition brushed du calibre
Le 12 s’assombrit avec cet angle de lumière, carré de lume sous chaque index

Voici le lien vers la montre : https://yema.com/fr/products/yema-wristmaster-slim-cmm-20-limited-edition-76-24-06-sn-m

Merci beaucoup Jérémie, pour cette très chouette review et tes photos hallucinantes !

Vous trouvez pas que ça sent un peu trop la testostérone ici ? Ça manque pas un peu de greluches quand-même ?

Mesdames et Messieurs, une première chez Gros Calibres, nous allons vous parler d’une montre pour dames !

Yema Radiance

L’histoire de Yema et des montres pour femmes est bien réelle et, contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle revêt de multiples facettes.

Dans les années 70, des modèles comme cette petite automatique (mouvement ETA) issue de ma collection personnelle sortaient régulièrement.

Et dans les années 80 :

La période Seiko de Yema a vu naître énormément de modèles :

Puis silence radio pendant de nombreuses années où les femmes furent complètement oubliées des catalogues Yema.

Ce n’est qu’en 2021 que des Flygraf et Navygraf pour femmes furent présentées.

Plutôt qualitatives, surtout la Navygraf qui hérite d’un mouvement sweep second VH31, elles ne sont peut-être pas très féminines…

Yema a donc décidé de sortir en début d’année, la Radiance.

Une montre féminine qui s’articule autour de 2 coloris (acier et acier doré) et de 3 variations de cadrans (doré, noir et blanc).

Yema a eu la gentillesse de nous prêter une Radiance « Gold » cadran noir et une acier avec cadran blanc et index vert.

Vendue 379 € TTC avec deux bracelets à pompes rapides : acier et cuir, elle dispose d’un mouvement quartz Suisse Ronda 1062, d’une verre saphir et d’une couronne siglée.

Notre avis : c’est propre et assez bien fini et nous espérons qu’elle sera maintenue au catalogue, car cette gamme de montres pour femmes au look raffiné est vraiment la bienvenue. Cela mérite un bon 15 / 20 !

Voici le lien vers les Radiance : https://yema.com/fr/products/yema-radiance-ymhf1587-1am

Ici se terminent nos reviews des dernières sorties mortuaciennes, mais nous ne saurions clôturer cette article sans vous parler de notre visite des ateliers de Yema à Morteau.

Morteau et ses délices :

Gros Calibres a eu l’honneur et le privilège de passer deux jours au sein des bureaux de Yema.

Cela faisait 2 ans que je n’étais pas retourné à Morteau et c’est toujours un plaisir de venir voir nos amis de Yema : Christopher, William, Louis, Léa, Nicolas et tout le reste de l’équipe !

Cerise sur le strudel, Jérémie Klein, passionné de Yema et administrateur du groupe Facebook Yema Watches Owner avait fait le trajet depuis Dijon pour l’occasion, ainsi que mon ami Martin Ko, importateur Yema venu de Honk-Kong !

Petite parenthèse, pour ceux qui séjourneraient sur Morteau, je vous recommande un hôtel du centre ville : la Guimbarde ! Très chouette comme établissement.

La première après-midi fut un moment privilégié de partage autour de la sorties des nouveaux modèles, nous y viendront en conclusion, et avec Jérémie, nous étions comme des gosses devant un sapin de Noël !

La soirée fut propice à de bons moments d’échange autour de savoureuses bouteilles de vins et de cocktails !

Nous portions tous des calibres Manufacture
L’humain, c’est tout ce qui compte !

Le lendemain, nous avons démarré les choses sérieuses avec la visite des nouvelles installations des ateliers, genèse des mouvements manufactures.

Le bâtiment de Yema est composé de 4 étages :

  • Le rez-de-chaussée abrite les opérations de fabrication avec les machines outils.
  • Le premier étage abrite l’équipe de conception, les installations de polissage et de gravure au laser, et le service d’emballage / expédition.
  • Le deuxième étage abrite les bureaux administratifs et le stock.
  • Le troisième étage accueille la salle de réunion et l’atelier de montage.

L’atelier de conception du rez de chaussée est un endroit stratégique pour la création des Calibres Manufactures Morteau et Florian en est le capitaine.

Yema a investi dans des machines afin de produire les ponts et les platines de ces mouvement CMM.

Machine à 5 axes permettant de couper les platines et les ponts dans une plaque en laiton
Les machines sont pilotés par un algorithme qui leur est implanté en interne

Cette photo montre différentes étapes de fabrication de platines de montres. On peut voir :

  • Deux ébauches de platines brutes, des carrés de laiton.
  • Plusieurs platines à différents stades d’usinage, avec des ébauches de trous et d’emplacements pour les différents composants du mouvement de la montre. On distingue les formes circulaires qui accueilleront les rouages et les ponts.
  • Une platine presque terminée, avec de nombreux trous et des formes plus complexes.
  • Un pont de montre, une autre pièce essentielle du mouvement, également usinée.

L’image illustre le processus progressif par lequel une simple pièce de métal est transformée en une composante complexe et précise nécessaire au fonctionnement d’une montre mécanique.

C’est exceptionnel de voir ce que Yema peut produire en interne ! Chapeau !

Cette machine rigolote permet de nettoyer et préparer les pièces en vue du grenaillage, deux machines de nettoyage différentes sont nécessaires : la première utilise des billes d’argile plus grosses pour éliminer les débris, et la seconde, des billes plus fines, pour un nettoyage en profondeur.

Après le nettoyage et l’inspection, place au sablage:

Après sablage !

C’est au premier étage que les mouvements sont designés en CAO (création assisté par ordinateur) et que les programmes sont implantés dans les machines outils du rez de chaussée pour la découpe, le perçage des ponts et platines.

Merci à Mathias, responsable de cette partie CAO pour toutes ces explications.

Yema s’est aussi équipée très récemment d’une empierreuse automatique qui est une machine permettant d’automatiser le positionnement des pierres (généralement des rubis synthétiques) sur les mouvements (platines et ponts).

L’empierreuse permet de positionner ces minuscules pierres avec une précision micrométrique et de les sertir solidement dans leurs logements.

On peut distinguer plusieurs éléments caractéristiques :

  • La station de travail ergonomique : conçue pour le travail de précision avec un plan de travail bien éclairé.
  • Le système de manipulation et de positionnement : un système sophistiqué permet de saisir, orienter et placer les pierres avec une grande exactitude.
  • L’écran de contrôle : L’écran à droite indique une interface utilisateur pour programmer les opérations, visualiser le processus et effectuer des réglages fins.
  • Les alimentateurs de pierres : système pour alimenter automatiquement les pierres de différentes tailles et formes à la machine.

Contrairement à une empierreuse manuelle qui nécessite l’intervention directe d’un horloger pour chaque pierre, cette machine permet d’automatiser le processus d’empierrage, ce qui offre plusieurs avantages :

  • Augmentation de la productivité : elle peut poser un grand nombre de pierres en un temps beaucoup plus court qu’à la main.
  • Amélioration de la précision et de la qualité : la machine assure un placement constant et précis des pierres, réduisant les erreurs humaines.
  • Réduction de la fatigue de l’opérateur : l’opérateur supervise le processus plutôt que d’effectuer les tâches répétitives manuellement.
  • Possibilité de travailler sur des séries importantes : elle est particulièrement utile pour la production en série de mouvements horlogers.

C’est donc un équipement de haute technologie qui témoigne d’un niveau d’investissement important dans les capacités de production horlogère de Yema. Du jamais vu en France !

Allons maintenant faire un tour sur la gravure au laser.

Le laser dont dispose Yema permets 2 choses :

  • Découper certaines pièces des mouvement comme les ressorts de cliquets.
  • Graver les cartes de garanties des montres équipées de mouvements manufactures.

Voici une démonstration :

Et le résultat final :

Au dernier étage, l’atelier de montage où sont emboitées, testées et contrôlées les montres.

Merci à Betul, la nouvelle cheffe d’atelier pour le tour de cette grande pièce où il règne un calme quasi religieux.

Installation des aiguilles
Le CMM20

Pour finir cette visite, nous voulions aussi vous parler des « hommes et des femmes de l’ombre », ceux que l’on ne voit pas mais sans qui rien ne pourrait se passer.

Stéphane et Charlie s’occupent avec amour de ranger soigneusement vos montres dans leurs écrins puis les expédient dans le monde entier !

L’écrin de la Alain Silberstein
Cette Superman Bronze va partir pour les USA !

Je ne pouvais pas finir cette article sans vous parler rapidement des nouveautés qui nous ont été présentées.

Les nouveautés :

Yema Superman Skin Diver qui va remplacer la Skin Diver série limitée bientôt « sold out ».

Proposée en 3 coloris pour 2490 € TTC, elle bénéficie d’une amélioration au niveau de sa lunette qui dispose maintenant d’un bloc lunette intégré.

Il suffit de pousser un peu celle-ci pour la déverrouiller.

La contrepartie est une montre un peu plus épaisse 11.5 mm contre 10 mm pour l’édition limité.

Ensuite viens la Superman Dato avec date (à 6 heures s’il vous plait) et équipée du CMM10 avec complication date.

Disponible en 4 couleurs (noir, bleu, blanc et blanc avec lunette bleue), elle dispose du nouveau système de bloc lunette. Son prix : 1890 € TTC

Enfin, nous avons pu voir la Granvelle, la dress watch de Yema qui est lancée le 16 mai : cadran guilloché plutôt chiadé et aiguilles dauphines, boîtier (39mm) ultra plat de 8.6 mm grâce à l’utilisation du micro rotor CMM 20 et petite seconde à 9h, le tout pour 1 990 €TTC.

Comme vous le savez, je suis très attaché à la marque Yema et cette visite en terre mortuacienne fut un honneur et grand plaisir, merci encore pour votre accueil la team Yema, amour sur vous !

Merci à toi aussi cher lecteur fidèle d’avoir pris le temps de lire ce gros article !


Mike


4 réponses à « Mike s’emballe sur Yema ! »

  1. Avatar de Grégory Lambert
    Grégory Lambert

    Très bon article, merci.

    Cependant, dire que les Yema 2000/3000 avaient des pièces chinoises semble indiquer que le SW200-1 n’en a aucune ? Est-ce le cas ? Tout est produit en Europe ?

    Quant au placement tarifaire, il n’est pas mauvais. Mais ne parler que des modèles bien plus chers équipés de ce mouvement est un peu…. comment dire… tendancieux. Il y a aussi des modèles à moins de 800€ (Radial, ÁIGI) ou moins de 900€ (Direnzo) avec ce mouvement ! Il faut être fair play !

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de mikebrune33
      mikebrune33

      Merci de ta fidélité Grégory, d’après nos sources, pas de composant aisatique chez Sellita.
      Pour la partie tarifaire, je ne parlais par de micro marques comme Direnzo, je comparerais plutôt dans ce cas avec la Hanhart Aquasphere FreeFall Blue à 1390 € ou la C. Ward C60 Trident Pro 300 à 1165 €.

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  2. Avatar de Jean-Christophe Pezzano
    Jean-Christophe Pezzano

    Cher Mike, cher Gros Calibre,

    tour d’abord , un grand merci pour cet article fouillé, détaillé, illustré .

    l’esprit de Yema transpire au travers des mots et des photos de potes qui découvrent l’usine .

    Merci également pour ces reviews de belles toquantes. Coup de coeur pour la gilt verte et crush pour la petite Radiance que je verrais trop être déclinée en version messieurs.

    Portez-vous bien et ne changez rien .

    Basgi

    J’aime

  3. Avatar de Jean-Christophe Pezzano
    Jean-Christophe Pezzano

    Cher Mike, cher Gros Calibre,

    tour d’abord , un grand merci pour cet article fouillé, détaillé, illustré .

    l’esprit de Yema transpire au travers des mots et des photos de potes qui découvrent l’usine .

    Merci également pour ces reviews de belles toquantes. Coup de coeur pour la gilt verte et crush pour la petite Radiance que je verrais trop être déclinée en version messieurs.

    Portez-vous bien et ne changez rien .

    Basgi

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